Le cabinet se réjouit d’avoir clôturé l’année 2024 sur la satisfaction totale des parties civiles représentées en vue d’obtenir la condamnation de l’auteur de vols de leurs montres de luxe, dérobées dans des salles de sport parisiennes haute gamme.
À cette occasion, une journaliste du journal « Le Parisien » rapportait l’affaire et les débats tenus lors de l’audience du 31 décembre 2024 devant la 23ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris :
Le voleur dirigeait un réseau d’escrocs épinglé en 2013 par la justice colombienne pour avoir mis en place un système frauduleux de clonage de cartes bancaires et commis de nombreux vol de montres de luxe dans des salles de sport colombiennes de même prestige.
Suspecté d’avoir poursuivi les vols sur le territoire suisse, celui-ci parvenait à échapper à ses autorités, mais fut rattraper par les autorités françaises au terme d’une enquête préliminaire ouverte le 3 juin 2024 et consécutive aux plaintes déposée par deux victimes.
L’enquête diligentée a conduit à l’interpellation et au renvoi de l’auteur des vols devant la 23ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris.
Rusé comme un renard, celui-ci se retranchait derrière des « coïncidences » alors qu’il était aperçu dans chaque salle de sport, aux mêmes jours et créneaux horaires que ceux pendant lesquels les vols avaient lieu, que son téléphone cessait de borner aussitôt les larcins commis, qu’il ne retournait plus dans les salles où ceux-ci étaient perpétrés et que ces derniers cessaient lorsqu’il sortait du territoire français.
En outre, les vols étaient commis selon le même modus operandi que celui constaté par les autorités colombiennes et suisses.
Au demeurant, l’auteur des vols assurait venir aussi fréquemment dans ces salles de sport pour se préparer à une compétition de judo alors même qu’il n’y avait jamais été aperçu pour y pratiquer un moindre exercice.
Dubitatif, Maître Richard Peil-Hamadouche a tenté de mettre du relief à sa mauvaise foi en lui demandant de lui définir le terme « nage komi » que tout judoka connait, en vain.
« Madame la Présidente, là où Monsieur V. passe, le temps s’arrête, les montres disparaissent, les coïncidences se succèdent et les probabilités se renouvellent. J’ose espérer que vous lui ferez comprendre que vous ne le jugerez pas à l’aune d’une coïncidence, mais des seules évidences qui le désignent comme coupable. »
Le tribunal a adhéré aux arguments exposés et l’a reconnu coupable en le condamnant à :
- 14 mois d’emprisonnement ferme;
- 3 ans d’interdiction de territoire français;
- Une amende d’un montant de 5.000 €;
Les victimes ont été indemnisées :
- Au titre d’un préjudice matériel à hauteur du prix de la montre, augmenté de la plus-value déterminée par référence à sa cotation auprès des collectionneurs;
- Au titre d’un préjudice moral fondé sur l’anxiété qu’elles éprouvent depuis lors en pratiquant leur sport dans une salle supposée assurer le bien-être de ses adhérents;
- Au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale correspondant aux frais et honoraires exposés pour leur défense.